Certains se rendent compte qu’ils sont aidants, d’autres qu’ils sont dans une situation d’urgence. Le samedi 29 février, les visiteurs du salon découvrent l’échelle de l’aidant et le service Bulle d’air de la MSA. Basée sur le « violentomètre », outil de prévention utilisé pour sensibiliser sur les violences conjugales, l’échelle aide à situer le niveau d’urgence de sa situation d’aidant. Qu’on s’occupe d’une personne âgée, d’un enfant handicapé ou d’un voisin, l’objectif est clair : il ne faut pas attendre d’être dans le rouge pour agir, pour le bien-être des proches aidés et pour l’aidant lui-même.
« Nous organisons des d’actions de toutes sortes, participons à un maximum d’événements partenaires, notamment, pour nous faire connaître et sensibiliser les professionnels, explique Léa Schietequatte, responsable de secteur pour Bulle d’air Somme. Au salon de l’agriculture, on rencontre un public très large, des gens qui n’avaient jamais entendu parler de relayage, qui découvrent la signification du statut d’aidant. Et beaucoup se rendent compte qu’ils sont eux-mêmes dans cette situation ou qu’ils connaissent quelqu’un qui occupe ce rôle sans parfois le savoir. Cela touche tout le monde.
Une dame, qui s’occupait de sa mère et s’est retrouvée démunie après son décès, regrettait de ne pas avoir connu un service comme celui-ci avant. Une autre ne se rendait pas compte qu’elle était dans le orange vif sur l’échelle de l’aidant. Ça fait réfléchir. L’idée est d’intervenir si possible avant d’entrer dans le rouge. Un aidant considère que s’occuper de son proche est normal, mais ce n’est pas une situation normale et on a le droit de demander de l’aide. »
En 2019, Bulle d’air Somme a accompagné 32 familles pour un total d’environ 3 400 heures.