Muriel Carriqui : C’est le chien qui nous a réveillés, à 6 heures du matin. L’eau commençait à sortir des toilettes. On n’est pas partis tout de suite. Quand on est sortis, on s’est retrouvés avec de l’eau jusqu’au bassin.
Gilles Maurel : On a eu de la chance car il n’y avait pas de courant. C’est monté à quasiment un mètre dans la maison. Il a fallu casser toutes les cloisons, tout refaire. On a jeté beaucoup de choses. Mais on s’en est sortis tous les quatre, le chien et le chat, c’est le plus important. Des souvenirs, on en refera.
M. C. : Notre premier achat a été un matelas pour notre plus jeune fille qui dort dans le salon de sa grand-mère. On a eu beaucoup d’aides. Nous étions une dizaine de personnes les deux premiers jours à nettoyer. Heureusement, car on ne savait pas par où commencer. On peut encore croire en l’humanité quand on voit ça.
M. C. : Quatre générations sous le même toit, ce n’est pas évident. Mais on se dit que il y a pire que nous, que ça aurait pu être pire.
G. M. : Après avoir reçu l’aide d’urgence de la MSA, on nous a dit de prendre rendez-vous avec une assistante sociale. Mme Chéné nous a aiguillés sur des possibilités que l’on ne connaissait pas, comme l’aide au répit. Cela va nous permettre d’avoir quelqu’un pour nous aider à rattraper le retard dans la taille des vignes. Nous avons passé du temps à tout nettoyer sur une dizaine d’hectares, rangée par rangée, à dégager les branchages, les troncs d’arbre, les déchets charriés par la rivière. Avec la vinification en cours, les travaux dans la maison, tous les documents administratifs et la vie en camping… Ça commence à faire long.