Dans ce village de 1 700 habitants, au bord du lac de Paladru, à une quarantaine de kilomètres de Grenoble et 35 km de Chambéry, vit encore une population agricole importante. Pascale Coudert y a rapidement lié connaissance et s’est impliquée sur son nouveau territoire de vie, au point de rejoindre une liste pour les dernières élections municipales, apportant à ce groupe sa sensibilité aux problématiques agricoles et de la protection sociale – elle est salariée de la MSA Alpes du Nord dans le domaine de la complémentaire santé et déléguée, réélue lors du scrutin de janvier 2020.

Contactée par la conjointe d’un exploitant agricole

Communiquant notamment auprès de la population grâce à une page Facebook, les membres de cette liste riche de différentes composantes (univers sanitaire, médico-social, agricole, enseignement…), continuent aujourd’hui d’y relayer des informations liées à l’épidémie de Covid-19. C’est notamment par ce canal que Pascale a partagé des actualités au sujet des dispositions prises par les pouvoirs publics pour la population agricole, de l’accompagnement assuré par la MSA Alpes du Nord…, régulièrement adressées aux délégués par Matthieu Payer, animateur de l’échelon local. « Dans la journée même, j’ai été contactée par la conjointe d’un exploitant agricole. Elle m’a fait part de deux problématiques : l’une directement en lien avec la crise sanitaire que nous traversons – la possibilité ou non pour les agriculteurs de bénéficier d’indemnités journalières pour la garde d’enfant –, l’autre pour mettre à jour une situation administrative complexe à la suite notamment de la perte de la carte Vitale. »

La déléguée a fait le lien avec les services de la MSA, recueilli des réponses qu’elle a pu transmettre à son interlocutrice. Oui, comme pour les salariés, les exploitants sans autre possibilité pour la garde de leurs enfants de moins de 16 ans, peuvent se déclarer en arrêt de travail et bénéficier d’un versement exceptionnel d’indemnités journalières par la MSA.

« Je suis là en cas de besoin »

« Lors de notre discussion, je me suis aperçue que l’exploitant n’avait pas ouvert son espace privé sur le site de la MSA. Dans la situation que nous traversons actuellement, avec en plus les risques de ralentissement dans la distribution du courrier postal, cette solution permet pourtant d’avoir un accès immédiat à de nombreuses informations, de pouvoir déposer et récupérer des documents, poser des questions, suivre l’évolution de son dossier… Et c’est aussi par internet qu’on doit déclarer l’arrêt de travail pour la garde des enfants. »

Pascale a conseillé à la conjointe d’activer cet espace privé.  « En lui disant de ne pas hésiter à me rappeler si jamais elle rencontre un souci, afin qu’on le fasse ensemble. Et bien sûr, je garde le contact, je ne la laisse pas tomber. » Mieux : « Comme les gens du monde agricole discutent beaucoup entre eux, je l’ai invitée à faire savoir à ses collègues exploitants, à ceux qui ont une entreprise employant des salariés agricoles que je suis là en cas de besoin ». Un contact privilégié offert au plus près de la population ! Pascale est disponible pour ceux qui souhaiteraient un coup de main, un conseil, afin de faire le lien avec les services de la MSA. « Sur certains territoires, il peut être compliqué d’être identifié comme délégué. L’avantage de vivre dans un petit village comme Bilieu, c’est qu’on se connaît ; le bouche-à-oreille fonctionne. On est plus visible et on sent qu’on est utile. »

Au service de leur territoire

Lors du scrutin de janvier 2020, 376 délégués ont été élus sur les trois départements de la MSA Alpes du Nord : 173 en Isère, 112 en Savoie et 91 en Haute-Savoie.

Mobilisés pour leur territoire, ses adhérents et ses populations, ils seront, pendant les cinq ans à venir, des sentinelles du monde agricole et s’impliqueront dans la détection et l’orientation de ceux qui rencontrent des difficultés.