La MSA Portes de Bretagne a accueilli à 14 h 30 la table-ronde qui a réuni autour d’Olivier Damaisin et de la députée bretonne Laurence Maillart-Méhaignerie, les protagonistes de la prévention comme la Mutualité sociale agricole, le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine, la chambre d’agriculture, l’association Solidarité Paysans et les syndicats afin d’aborder non seulement les dispositifs et les actions mis en œuvre sur le territoire mais surtout de détailler les solutions données au mal-être agricole voire d’en préciser les blocages.
En dépit de la qualité de la collaboration nouée entre ces différents acteurs, des expériences engrangées sur ces questions depuis de longues années et des efforts pour y remédier, les difficultés de repérage persistent.
La réunion de travail a permis de dresser ces constats, de rappeler les principales causes du mal-être et de pointer du doigt les pierres d’achoppement auxquelles sont souvent confrontés les intervenants sociaux, représentant une vraie entrave à l’action préventive. Alain Foret, directeur des territoires et de l’innovation de la MSA Portes de Bretagne, en rappelle les obstacles et la complexité : « Repérer, c’est très difficile, c’est souvent trop tardif : nous avons tous partagé ce diagnostic. À partir de là, trouver des solutions passe par l’échange d’informations qui est freiné par l’obligation de la confidentialité. Nous avons tous plaidé en faveur de sa levée auprès des deux députés présents. Entre autres solutions que nous comptons amplifier à la MSA Portes de Bretagne, le travail avec la médecine de ville parce que nous avons des marges de progrès pour mieux informer les médecins de ville sur les dispositifs existants. Ces derniers sont les interlocuteurs de proximité de nos adhérents en difficulté. »
Ce sont ces problèmes et ces réponses imaginées sur les territoires par les responsables de la prévention et de l’accompagnement du monde agricole qu’est venu chercher l’élu du Lot-et-Garonne dans le cadre de sa mission dont les conclusions sont prévues pour fin août.
La rencontre, qui a duré près de trois heures, est le troisième temps fort de la journée d’étude que la députée de la deuxième circonscription d’Ille-et-Vilaine, Laurence Maillart-Méhaignerie, a concoctée pour Olivier Damaisin. Dans la matinée, il a visité une exploitation en redressement, installée dans la commune de Liffré, afin de recueillir le témoignage de l’agriculteur. Peu après, il s’est entretenu avec Mélanie Pâquet, 23 ans, auteure d’un livre, paru en 2019, sur le suicide de son père, Une fille d’agriculteurs sans repère.