Trop d’aidants ignorent qu’ils le sont
En trois questions relatives au profil de la personne aidée, à la fréquence du soutien apporté et à son incidence sur le quotidien, ceux qui prennent soin d’un proche en perte d’autonomie ou dépendant peuvent prendre conscience de leur rôle et de son ampleur. Pour mesurer leur investissement et leur niveau d’épuisement, une échelle de l’aidant est également proposée dans le premier module de ce guide Aidant’plus. Elle permet d’y voir plus clair sur l’impact de la situation sur la santé, la qualité de vie et réfléchir aux différentes solutions qui s’offrent.
Connaître ses droits
Lorsqu’on s’occupe d’un proche, l’impact sur la carrière et la situation financière peut être important. L’aidant et la personne qu’il assiste peuvent prétendre à des prestations sociales en fonction de leur situation. Dans cette partie, n point est fait sur ces droits.
On peut notamment y découvrir l’allocation journalière de proche aidant (AJPA) qui indemnise la réduction ou la cessation d’activité professionnelle pour accompagner un proche fragilisé, l’allocation journalière de présence parentale lorsqu’un parent interrompt son travail pour être auprès de son enfant gravement malade, accidenté ou handicapé…
Parler et se former
Des conseils sont utiles et des compétences nécessaires pour avoir les gestes appropriés. Dans son rôle d’aidant, il faut aussi se déculpabiliser, éviter l’usure émotive et être en capacité de gérer des situations difficiles. C’est pourquoi la MSA propose des actions de formation ainsi que des groupes d’échange, de parole pour permettre à chacun de partager son quotidien et son expérience avec d’autres personnes vivant des situations similaires. Des temps essentiels pour mieux assumer ce rôle dans la durée et préserver un bon échange relationnel avec la personne dont on s’occupe.
Prendre soin de soi
L’aide qu’on apporte conduit souvent à négliger sa propre santé. Il est donc important de s’accorder du temps pour faire un point en participant au «Parcours santé des aidants», ouvert à tous quel que soit son régime d’assurance maladie. Il se déroule en trois étapes : une réunion d’information «J’aide un proche, quels risques pour ma santé ?» ; une consultation chez son médecin traitant pour un bilan personnalisé ; des échanges sur les besoins et les services existants. Les rencontres, gratuites, sont généralement composées de 15 participants maximum pour faciliter les interactions.
Besoin de souffler
L’investissement sur la durée entraîne souvent un épuisement physique et psychologique intense. Alors, il faut s’autoriser des pauses pour recharger les batteries. Selon les besoins, diverses solutions existent : séjour de vacances pour rompre avec le quotidien en changeant de lieu et de rythme de vie, hébergement temporaire, répit à domicile grâce à la présence d’un relayeur pour remplacer l’aidant le temps d’un rendez-vous, d’une activité associative, quelques jours de détente… Des possibilités à découvrir dans ce dernier module.
Photo : © Maskot/GettyImages/CCMSA Image
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