Bernard Couquet, investigateur en cybercriminalité à la police judiciaire de Limoges, et Pascal Néquier, infirmier en addictologie au centre de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) Bobillot, ont animé un atelier d’échanges auprès des élèves de 1re professionnelle.
Dans le cadre de sa politique de prévention santé, la MSA a souhaité aborder ce sujet malheureusement trop d’actualité, dans tous les établissements d’enseignement agricole. Le lycée agricole des Vaseix a proposé de consacrer une journée entière à cette thématique. Une action sera également proposée à la fin du mois de novembre à la MFR Périgord-Limousin, site de Beynac.
Les objectifs de cette journée étaient simples : amener les jeunes à réfléchir à leurs propres comportements et sensibiliser aux problématiques du harcèlement et du cyberharcèlement.
C’est quoi le cyberharcèlement ?
Le cyberharcèlement se définit comme un acte agressif et intentionnel perpétré par un individu ou un groupe d’individus à l’encontre d’une personne qui ne peut se défendre seule.
Il se pratique via les téléphones portables, les chats en ligne, les réseaux sociaux, en partageant des photos, des vidéos, sans l’accord de son propriétaire.
Les élèves des classes de 1re conduite et gestion de l’entreprise agricole, services aux personnes et aux territoires, sciences et technologies de l’Agronomie et du vivant, agricole maréchal ferrant et généraliste ont pu à tour de rôle : assister à l’atelier d’échanges animé les intervenants et participer à un atelier de création d’affiches sur le cyberharcèlement.
La journée s’est poursuivie par le spectacle « Bouche cousue » avec la compagnie théâtrale La mécanique de l’instant.
Le spectacle
Jeanne, collégienne brillante et assez réservée, subit les moqueries et les vexations de certains de ses camarades. Souvent placée en porte-à-faux, c’est généralement elle qui se fait réprimander par les enseignants.
Les choses empirent lorsqu’elle reçoit le privilège de représenter sa classe lors d’un concours de lecture. Brutalisée par Inès et Mathis, des élèves jaloux, son sac vidé et ses affaires éparpillées, même Djibril, son meilleur ami ne parvient pas à la défendre et fuit devant la menace.
Ses tentatives maladroites de communiquer avec son père, accaparé par son travail, ne l’aident pas à sortir de sa détresse. Un tour dans la famille d’Inès nous permet d’entrevoir les difficultés auxquelles elle fait face elle aussi.
Lorsque le lendemain, la vidéo de son agression humiliante est diffusée à toute l’école, Jeanne devient la risée de son établissement. Même Djibril ne lui parle plus. Abattue et désespérée, elle réagit à l’ultime provocation d’Inès en lui sautant au cou en furie. Mutique face à toutes les questions des adultes, elle passera finalement en conseil de discipline.
À l’issue de la représentation, les jeunes sont sollicités par la « meneuse de jeu » pour exprimer leurs réactions sur le ressenti des situations subies par l’héroïne de la pièce. Ce qu’ils n’ont pas hésité à faire et proposer leurs idées… Et pour bien illustrer leurs positions, ils ont été invités à monter sur scène et à jouer les arguments qu’ils venaient d’avancer ! C’est avec beaucoup de brio qu’ils se sont prêtés à un jeu d’improvisation pour permettre à Jeanne de sortir de sa situation difficile.