Sur le stand de la MSA, au déjeuner, c’est la fête culinaire avec Anne Alassane, cuisinière française, connue pour avoir remporté la première saison de l’émission culinaire MasterChef.

Le gaspillage alimentaire est un enjeu qui mobilise les élus de la Mutualité sociale agricole et Anne Alassane, cheffe cuisinière à la tête de deux restaurants à Limoges. Jeudi 2 mars, la jeune femme a confectionné en direct du stand de la Mutualité sociale agricole trois recettes différentes en utilisant de la viande limousine : une basse côte, un morceau mal considéré, « qui ne coûte pas cher et qui est pourtant très bon ». Pourquoi ce choix ? « On peut faire du recyclage chez soi », lance-t-elle en souriant et en préparant les plats destinés aux élus réunis aussi pour ce temps de partage et de dégustation.

Les bas morceaux sont bons

Ouvrez vos papilles, avec cette cuisinière née à Toulouse, les mets s’offrent comme une fête collective placée sous le signe du plaisir et de la générosité. Les « bas morceaux » n’ont pas seulement enchanté les fourneaux. Ils ont régalé les convives. Première recette : un rosbif. Cette recette a utilisé un barbecue fumoir. Ce qu’il en restera pourra servir pour un sandwich à emmener au travail. Troisième recette qui évite de jeter à la poubelle la viande restante, faire un effiloché de bœuf. Avec

rien ne se perd, rien ne jette, tout se cuisine. La lutte contre le gaspillage est aussi une affaire d’imagination qui permet de tout recycler.

Valoriser les producteurs et agriculteurs

« Ce qui m’est venu à l’esprit dès le début lorsque j’ai été invitée à participer aux Journées de l’alimentation d’octobre 2022, raconte Anne Alassane, ce sont les circuits courts, c’est la valorisation des producteurs et des agriculteurs parce que c’est la base. Ce sont eux qui nous font vivre. C’est grâce à eux qu’on peut cuisiner, manger et se faire plaisir. »

Lire aussi le dossier complet consacré aux Journées de l’alimentation des élus MSA

« L’art d’être un bon cuisinier, c’est l’art d’accommoder les restes »

Elle en a profité, raconte-t-elle, pour attirer l’attention aussi sur le mode de consommation des gens. « Il faut aussi apprendre à utiliser les morceaux qui ne sont pas vendus dans le commerce comme de beaux morceaux. » Son message : « Consommer mieux et surtout recycler. » Ces mots d’ordre font partie des valeurs de tout cuisinier. « C’est Escoffier qui disait que l’art d’être un bon cuisinier, c’est l’art d’accommoder les restes », rappelle-t-elle.

Impulser de nouvelles façons de consommer

Et de préciser des évidences trop vite oubliées : « Dans la vache, on ne va pas juste consommer que l’entrecôte, le faux-filet, le filet ou les côtes. On peut faire aussi des gestes chez soi pour ne pas seulement consommer que les morceaux nobles. » Ceux-ci servent d’ailleurs à la fabrication des burgers et se retrouvent dans des plats comme le bœuf bourguignon, le pot-au-feu. Ses trois recettes de la même basse côté ont montré la voie.

Bilan de la Semaine de l’alimentation d’octobre 2022

En octobre dernier, les élus de toutes les MSA sont allés à la rencontre des populations en leur proposant pendant une dizaine de jours de nombreux événements sur le thème de l’alimentation. Partout dans les territoires ruraux ont eu lieu en même temps de nombreuses manifestations : ateliers culinaires, conférences sur le gaspillage alimentaire, fabrication de livres de recette, conseils sur le bien manger en lien avec le bien-être dans l’assiette. Il y a eu près de 350 actions (pour en savoir plus : consultez le site Internet des élus et notre dossier). A voir le nombre de participants, le succès a été au rendez-vous. La preuve avec le chiffre des participants : des millions de personnes.