GéoMSA est un outil précieux lorsque l’on souhaite effectuer un état des lieux des besoins et des dispositifs en matière de mal-être agricole. C’est d’ailleurs dans ce cadre que Maud Morata, responsable du programme de la prévention du mal-être en agriculture de la MSA Bourgogne, l’a utilisé. « C’était à la fin de l’année 2022, lorsque nous avons constitué les différents comités techniques. Au sein de mon premier groupe de travail, nous nous sommes mis d’accord sur les données les plus pertinentes à extraire afin de se rendre compte et de cartographier les besoins des territoires. »
116 indicateurs en lien avec le mal-être
Pour ce faire, elle dispose de 116 indicateurs répartis autour de six sous-thématiques : démographie, socio-économie, santé, offre sanitaire, emploi et typologie. Et d’un maillage géographique à l’échelle de la commune, du bassin et du territoire de vie, de la zone d’emploi, de l’échelon local, des établissements publics de coopération intercommunale, du département, de la caisse de MSA et de la région.
Part de la population couverte par une aide au logement, par le RSA ou la prime d’activité versés par la MSA, taux de mortalité par suicide dans la population totale…, les indicateurs ainsi cartographiés permettent aux différents partenaires du comité de mieux visualiser les besoins locaux. « Cela nous a permis d’objectiver des ressentis que les acteurs ont sur le territoire. Dans le Charolais, par exemple, nous pensions avoir beaucoup de bénéficiaires de la prime d’activité. Ce n’est pas le cas, ce qui peut laisser penser que l’on a un problème d’accès au droit dans ce secteur. Cela permet d’investiguer et de faire des hypothèses. »
Un plan d’actions départemental
Grâce à cette représentation du territoire, le comité technique composé de tous les acteurs travaillant autour de la prévention du mal-être a pu, dans un premier temps, établir un diagnostic local partagé recensant les axes d’amélioration, les offres et les services. Ce qui lui a permis ensuite de mettre en place un premier plan d’actions départemental.
GéoMSA trouve également son utilité lorsqu’il s’agit de découper la zone pour affecter un secteur aux travailleurs sociaux. « Quand j’étais responsable des travailleurs sociaux de la Côte-d’Or et de la Saône-et-Loire j’utilisais GéoMSA afin d’identifier les populations à risque auprès desquelles intervenir, explique Maud Morata. Comme je peux y charger des données, je m’en sers également pour cartographier les Sentinelles du secteur. Cela permet de visualiser leur répartition et de déterminer les zones où des actions de formation sont nécessaires. »