Mercredi 17 janvier, les équipes de la Direction de santé sécurité au travail (DSST) de la caisse centrale de la MSA ont organisé une journée dédiée à la prévention des risques phytos dans les locaux de la caisse centrale. La journée avait pour thème « Mieux former pour mieux prévenir le risque phytosanitaire : restitution du projet de recherche Vit’All ».
L’étude, retenue par le conseil scientifique de la MSA pour sa qualité au regard de critères prédéfinis, vise à valider un score de climat de sécurité en agriculture, par l’évaluation d’une action spécifique de formation. Elle est soutenue financièrement par la MSA. Le « climat de sécurité » se définissant comme la synthèse systémique des perceptions que les employés partagent à propos de leur environnement de travail.
Climat de sécurité
Concrètement, les chercheurs ont évalué l’impact des formations sur le perçu des apprenants à propos de leurs compétences sur l’usage des produits phytosanitaires en agriculture. Ils ont comparé des groupes avant et après une formation auprès de 1 176 agriculteurs. Ils ont mesuré les évolutions des individus dans leur manière de gérer les produits phytos.
Formation trop courte, hétérogénéité des parcours des formateurs et des profils, contenus trop denses… Portée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), représentée par Jean‑François Viel et l’Institut national de la recherche agronomique (Inrae), représentée par Sonia Grimbuhler, l’étude a soulevé des points à améliorer.
Les axes d’amélioration
Premier constat des chercheurs : les niveaux de connaissances disparates des futurs formateurs compliquent la diffusion des messages et ralentissent le rythme de formation. Pour répondre à ce problème, proposer des groupes de mêmes niveaux ou établir des prérequis ont été évoqués.
Autre élément important qui ressort de l’étude : le temps consacré à la formation qui semble trop court. Aujourd’hui composée de deux journées, un temps fixé par convention, aborder la totalité des éléments contenus dans la formation semble compliqué.
Comment rendre son contenu plus digeste ? Les experts du régime agricole vont se servir des résultats pour répondre à cette question et proposer des axes d’améliorations au niveau régional et national.
En comprenant de manière plus juste les résistances au changement, la MSA, en collaboration avec l’Institut national de médecine agricole (INMA), souhaite mieux promouvoir les attitudes, comportements ou pratiques plus vertueux en matière d’utilisation des produits phytosanitaires. Et entend proposer des axes d’améliorations au niveau régional et national.
Certiphyto, c’est quoi ?
Le certificat individuel de produits phyto[1]pharmaceutiques (Certiphyto ou CI‑phyto) est un certificat d’aptitude obligatoire depuis 2015 pour toute personne qui utilise, vend ou achète des produits phytosanitaires, appelés aussi phytopharmaceutiques ou pesticides, dans son activité professionnelle. Le certificat est valable 5 ans puis doit être renouvelé