Tremplin pour les entrepreneurs créateurs au service de la filière équine, Équi’défi met en avant des porteurs de projet dans le but d’accompagner la création de leur société et des entreprises en développement pour accélérer leur croissance. Cette année, une attention particulière a été portée au domaine de la sécurité, de la santé et du bien-être au travail. 18 candidatures ont été examinées et 8 retenues pour participer à la grande finale. Après une présentation orale de 10 minutes avec questions du jury, trois prix ont été décernés.
Le prix Émergence, qui aide au lancement d’un concept grâce à une dotation de 1 000 € et un accompagnement des trois partenaires, a été attribué au projet « ÉquineLedger ». Il s’agit d’une plateforme blockchain permettant d’optimiser les échanges de données équines.
Le prix Croissance, dédié aux entreprises déjà créées, a récompensé « Ekico » avec 3 000 € et un accompagnement. Pour les vétérinaires connectés, elle développe Tendiboots, des guêtres connectées qui fournissent des données en direct sur le smartphone ou la tablette au sujet de la locomotion du cheval aidant ainsi à la détection des boiteries précoces.
Enfin, le jury a attribué pour la première année son prix coup de cœur MSA, ciblant le projet participant le plus à l’amélioration de la santé-sécurité et du bien-être. C’est la société Équiways qui reçoit 1 000 € des mains de Chloé Deschamps, conseillère nationale en prévention filière hippique et enseignement agricole de la MSA. Camille Vercken, la créatrice, ravie, a expliqué son idée : « Nous mettons en place des audits de biosécurité dans les structures équines pour aider des chefs d’entreprise à protéger leurs effectifs équins des bactéries et virus et de toutes maladies infectieuses. Nous assurons aussi des formations pour les salariés. Par exemple, sur les risques de zoonoses et de manipulation des produits vétérinaires. Nous leur apprenons également à approcher des chevaux malades en sécurité ». Basée à Cambremer, en Normandie, elle a été directrice de la Fédération des éleveurs de chevaux de sang pendant 10 ans.
Gestion des flux de circulation des hommes et des chevaux, outils du quotidien, mesures de sécurité, formation adaptée du personnel… tout est passé à la loupe et des solutions sont proposées pour améliorer la prévention des risques, éviter une contamination d’agents pathogènes et leur propagation à d’autres écuries. Au-delà du bien-être des chevaux, l’intérêt est également financier et évite des coûts conséquents que peuvent engendrer les maladies.
Photo : © Pôle Hippolia