Une cellule de crise quotidienne

« Afin d’anticiper et d’être le plus réactif possible, une cellule de crise composée de la direction, des cadres de service et du médecin coordonnateur a été mise en place début mars et se réunit tous les jours », explique Jonathan de Belmont. Des réunions qui, pour respecter les mesures sanitaires, se déroulent en visioconférence.

Dès le 9 mars, le plan bleu pour l’Ehpad (établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et le plan blanc pour les soins de suite et de réadaptation (SSR) ont été déclenchés. « Ceci a entraîné un renforcement des mesures sanitaires et la mise en place d’une équipe opérationnelle d’hygiène qui se consacre exclusivement à ces tâches », indique Jonathan de Belmont. Afin de parer à toute éventualité, les établissements de Coulomme ont également crée un secteur Covid-19 d’une capacité de 10 lits. « Ce secteur est, à ce jour, inoccupé car nous n’avons pas de résident positif », précise le directeur.

Le maintien du lien avec les familles

Pour préserver résidents et patients, les visites ont été suspendues le 12 mars. « Notre volonté première étant de maintenir le lien entre les résidents et leurs proches, les établissements ont souscrit à Famileo. » Cette application permet à tous les membres de la famille, où qu’ils soient, d’envoyer des messages et photos remis ensuite à chaque résident sous la forme d’un journal personnalisé.

Autre innovation : la possibilité pour les familles de passer des appels vidéo avec leurs proches par Skype ou WhatsApp et la création d’une gazette hebdomadaire à destination des familles pour les informer des actualités et animations mises en place pour les résidents. « Pour maintenir des animations individuelles en grand nombre du lundi au dimanche, l’équipe d’animation a été étoffée passant de 2 à 6 personnes ».

Une organisation adaptée du personnel

Différentes mesures ont été prises pour assurer des conditions de travail optimales et maintenir la mobilisation des équipes.  « Les plannings ont été adaptés pour sectoriser au maximum les interventions du personnel », précise-t-il. Concernant les mesures de protection sanitaire de ses salariés, la direction « a tout mis en œuvre pour constituer un stock d’équipements individuels suffisant et maintenir un approvisionnement nécessaire au bon fonctionnement de la structure ».

Des informations régulières sont dispensées par les responsables de service pour expliquer les décisions prises et rassurer le personnel.

Un pôle d’excellence en milieu rural

En 1973, la MSA crée une maison de retraite pour les domestiques des fermes, à Sauveterre-de-Béarn. En 2006, pour répondre à l’évolution des besoins et aux nouvelles normes, un nouvel établissement est reconstruit. Il vient s’adosser au centre médico-social, unité de soins de suite gériatriques, également propriété de la MSA depuis sa création en 1981. En 2012, la structure se développe en accueillant un foyer d’accueil médicalisé (FAM) pour personnes handicapées vieillissantes, en partenariat avec le groupe Pro BTP.

Ces établissements sont gérés par l’association de Coulomme. Son conseil d’administration est composé d’administrateurs de la MSA Sud Aquitaine, de la CCMSA, de personnes qualifiées, des collectivités locales, de Groupama. Il définit la politique et les objectifs d’action, en complémentarité avec la politique de la MSA Sud Aquitaine, dans le strict respect des orientations et des moyens demandés par les organismes tarificateurs (agence régionale de santé et conseil départemental des Pyrénées-Atlantiques).

La qualité des équipements et la compétence du personnel salarié de l’association permettent d’en faire un pôle d’excellence en milieu rural, reconnu par les partenaires. Ainsi un projet de résidence autonomie sur Orthez verra bientôt le jour à la demande du conseil départemental.