À une période où les institutions semblent s’éloigner toujours plus de la population, les élus MSA, hommes ou femmes de terrain, impriment toujours leur marque sur les territoires et restent un maillon essentiel du maintien de la proximité de la MSA avec ses adhérents qui ont construit, étape par étape, une institution représentant l’ensemble du milieu professionnel agricole.

Les délégués constituent la colonne vertébrale et le supplément d’âme de la MSA, seul régime de sécurité sociale à disposer d’un réseau d’élus bénévoles, représentant tous les adhérents – que ceux-ci vivent en milieu rural ou urbain, qu’ils soient exploitants, salariés ou employeurs de main-d’oeuvre.

Des vigies indispensables

Lorsqu’ils intègrent ce réseau, ils sont bien entendu formés et informés, s’appuyant sur les équipes de la MSA pour étoffer leur approche et leur compréhension des questions sociales ainsi que jouer pleinement leur rôle sur le terrain. Et, parce qu’ils ont appris à connaître la MSA, ils sont en capacité d’orienter les adhérents en fonction des situations que ceux-ci leur exposent. Ils peuvent aussi leur expliquer le fonctionnement de la protection sociale et faire connaître les réalisations du régime agricole.

Proches d’eux, ils connaissent leurs besoins et interpellent si nécessaire la MSA pour que ses services interviennent. Des vigies indispensables pour prendre le pouls du terrain, détecter les attentes et les difficultés, et participer à la construction de réponses adaptées à leur territoire.

Ces relais, socle du fonctionnement de la MSA et reflet de la diversité de la réalité du milieu rural, contribuent aussi à la réalisation de nombreux projets locaux. Les actions sont toujours conduites au plus près des personnes et avec elles, sur une large palette de préoccupations très concrètes – santé et hygiène de vie, protection sociale, prévention des risques professionnels, soutien aux agriculteurs fragilisés, création de nouveaux services en milieu rural…

Si les délégués donnent de leur temps afin d’agir pour les autres et pour le monde agricole et rural, ils développent aussi leur réseau professionnel et amical, et tirent une satisfaction personnelle en s’investissant dans les actions qui ont du sens. Une « casquette » associant approche individuelle, collective et territoriale des besoins.

En dates

– 1949 : Premières élections à la MSA. Des bénévoles s’engagent pour défendre les droits sociaux de la profession et faire vivre les territoires ruraux.

– 1997 : Jeannette Gros, agricultrice dans le Doubs, est la première femme élue présidente nationale de la MSA.

– 2002 : La MSA se dote d’une charte de l’élu, « Une aide à l’exercice du mandat, un stimulant pour la réflexion et l’action ».

– 2020 : 19e scrutin MSA. Plus de 2,5 millions d’électeurs choisiront 15 000 délégués.

Photo : © Téo Lannié/CCMSA Image