Les rêves paralympiques de Gwendoline Matos en Goalball

« Je prépare ma sélection paralympique depuis 2016 avec un entraînement intensif, des stages réguliers et une préparation physique rigoureuse », explique l’athlète de 30 ans malvoyante, qui réalise enfin son rêve. L’annonce est tombée début juillet : elle est sélectionnée pour les jeux !

Un sport populaire créé pour les déficients visuels

Le goalball est l’un des sports collectifs les plus populaires du monde paralympique. Inventé en 1946 pour aider dans leur réadaptation les vétérans de guerre ayant perdu la vue, il obéit à des règles assez simples.

Chaque équipe se compose de trois joueurs. Tous portent un masque opaque sur les yeux afin d’égaliser le degré de cécité. L’objectif : marquer un but en lançant au ras du sol un gros ballon rempli de grelots sonores. Ludique, physique et stratégique, le goalball développe des capacités sensorielles très utiles dans la vie quotidienne des déficients visuels. Ils doivent cartographier mentalement le terrain et trouver des repères.

Référente handicap au sein de la direction départementale des sports du Doubs, Gwendoline bénéficie d’un poste de travail adapté et d’un emploi du temps aménagé pour concilier activité professionnelle et préparation paralympique au sein de l’ASCCB – Association sportive et culturelle des centres de Brégille, son club.

Très engagée dans la promotion de sa discipline et du handisport en général, elle anime régulièrement des séances d’initiation au goalball pour non-voyants, malvoyants et valides, permettant à tous de se retrouver à égalité derrière le masque.

« Je suis déterminée à faire partie de cette aventure et à continuer de promouvoir le goalball et le handisport », affirme la jeune femme. Changer le regard des Français sur le handicap est l’objectif affiché par le comité d’organisation des Jeux de Paris. Avec une porte-étendard comme Gwendoline, le pari est déjà en partie réussi.