Pascal Voide, médecin du travail, chargée de la cellule pluridisciplinaire de prévention du suicide à la MSA de Picardie, est bien entendu particulièrement sensible à la prévention du risque d’épuisement professionnel dans un secteur d’activité où le rythme de travail est particulièrement prenant. « Les techniques qui permettent de se relâcher, de se reconnecter à son corps ont des effets bénéfiques sur la santé. »
Avec Pier Cordas, infirmier dans une fonderie du groupe PSA, les visiteurs peuvent profiter d’un « massage assis », sur une chaise ergonomique. D’« une durée de six à sept minutes, il n’est pas thérapeutique mais permet au corps de baisser la garde. Ce massage a pour but d’amener les gens à un état de lâcher-prise, à une annihilation des tensions qui procure un sentiment de bien-être, de plaisir. Lorsqu’il est pratiqué de façon régulière, ce temps de lâcher-prise augmente car le corps en garde les effets en mémoire. Les gens en profitent un peu plus. Très court et très efficace, il est facile à mettre en œuvre. »
« J’ai découvert ce massage dans un salon infirmier il y a une dizaine d’années. » Pier Cordas l’a mis en place dans son entreprise, et le propose aussi, depuis 2015, en environnement professionnel ou lors d’événementiels. Il intervient ainsi pour la MSA de Picardie lors de foires agricoles ou dans le cadre de week-ends de répit organisés pour des agriculteurs au bord du burn-out. Une pause pour permettre à des exploitants en situation d’épuisement professionnel de s’accorder un moment pour prendre soin d’eux, hors de l’exploitation.
Massage assis d’un côté mais aussi initiation à la sophrologie, autre volet de l’animation proposée. C’est Aurélia Hardy qui est aux commandes. Cette sophrologue a déjà notamment été sollicitée par la MSA de Picardie, lors d’actions collectives destinées à accompagner des personnes en situation de rupture, afin de « leur montrer des possibilités pour les aider à récupérer, à rebondir, à se redéployer après une coupure professionnelle par exemple ». Aujourd’hui, malgré le brouhaha ambiant dans les allées du salon, les volontaires parviennent à s’en extraire et à s’initier à la méthode, qui s’appuie sur la respiration contrôlée, la visualisation positive et la détente musculaire. Quand le bien-être s’installe au salon…