Le verbe facile, précis. Le timbre enjoué qui témoigne de sa sympathie. Nicolas Canu sait se faire entendre, et surtout se faire comprendre, sans forcer le trait. Des atouts indéniables pour un formateur, acquis au fil d’un quart de siècle passé à œuvrer dans l’enseignement agricole, qu’il met aujourd’hui au profit de son mandat de délégué à la MSA Marne Ardennes Meuse.
« La jeunesse a toute sa place en milieu rural »
« Voilà 25 ans que je travaille au sein du réseau des MFR, indique Nicolas Canu. Généralement implantés dans de petites communes, ces établissements permettent de former et d’orienter des jeunes ruraux vers des métiers ancrés dans les territoires [mécanique, maintenance, agro équipements, aménagements paysagers, aide à la personne…, ndlr]. »
Celui qui est formateur à la MFR de Lucquy, dans les Ardennes, spécialiste des nouvelles technologies, est en phase avec son métier. « J’aspire à créer des dynamiques locales pour améliorer l’image des formations professionnelles et faire bouger le territoire. La jeunesse a toute sa place en milieu rural, il y a des opportunités et c’est important de le faire savoir. » L’homme de 51 ans, élu délégué MSA lors du scrutin qui s’est tenu du 5 au 16 mai derniers, vient donc d’endosser une nouvelle casquette, avec l’envie de faire entendre plus largement la voix de la ruralité.
Des idées pour les territoires
C’est dans le cadre de son travail que le chemin de Nicolas Canu a croisé celui de la MSA Marne Ardennes Meuse. « MFR et MSA se sont rapprochées il y a quelques mois pour mener un projet commun : des actions en faveur du bien-être des élèves, en partenariat avec la gendarmerie nationale, explique-t-il. Nous avons organisé du théâtre et une visite de ferme pédagogique. Durant ces échanges, des collaborateurs de la MSA m’ont proposé de me porter candidat aux élections de 2025. »
Il y voit un prolongement de son engagement pour le développement des zones rurales. « Le rôle de délégué va de pair avec celui de formateur. En tant qu’élu, je vais découvrir mes véritables missions et pourquoi pas mettre en place des premières actions dans la foulée. Peut-être des initiatives portées par des jeunes auprès de personnes âgées ou de la petite enfance, en micro-crèche… Les idées vont vite germer une fois que je serai lancé ! » Parole d’Ardennais.
On se dit presque tout…
Que sont devenus vos rêves d’enfant ?
J’ai toujours des rêves ! Je joue de la musique et j’adorerais faire une tournée…
Quels sont vos hobbies ?
Je suis passionné de rock indépendant et du groupe The Cure. J’écoute, je me tiens au courant des actualités musicales. Si vous me croisez et que Editors, Gwendoline, Nils Frahm ou Damon Albarn vous parlent, n’hésitez pas à venir vers moi pour en discuter !
Ma deuxième passion est l’art contemporain. Une œuvre majeure ? Fontaine de Duchamp. Qu’est-ce qu’il est beau, cet urinoir ! Une œuvre provocatrice qui a bousculé le monde de l’art.