Que propose aujourd’hui le domaine de Beg Porz ?
Ouvert de mars à novembre, il s’organise autour de trois secteurs d’activités : l’un hôtelier, d’une capacité d’accueil de 100 personnes (chambres de deux personnes en pension complète ou demi-pension et quelques gîtes) ; un autre, collectif (100 places), qui reçoit principalement des classes de mer au printemps et à l’automne, et des colonies de vacances en été organisées par les MSA pour les enfants de familles agricoles. Enfin, un centre nautique (100 embarquements par demi-journée).
L’été, nous ouvrons un point de location et de cours particuliers à destination des touristes sur la plage de Kerfany située à proximité. Une goélette nous permet en outre de proposer des sorties à la demi-journée ou à la journée.
Outre votre activité d’hébergement de tourisme, vous développez une mission à caractère social. Comment ?
Les enfants sont dans l’ADN de Beg Porz depuis son origine. Les colonies de vacances ont souffert d’une image un peu désuète, avec une baisse de fréquentation. Mais elles sont pour beaucoup le seul moment où les enfants vont faire l’apprentissage de la vie en collectivité hors de la famille, où ils vont aussi pouvoir acquérir une culture vacances. En l’absence d’aide, le coût d’une colonie est inabordable pour une famille ; l’action de la MSA est donc cruciale car elle rend les vacances accessibles et aide les enfants à partir. Avec la volonté politique de relancer les colos, nous avons simplifié leur montage pour les MSA – en construisant un kit d’organisation et de communication – tout en respectant les prérogatives et la politique d’action sociale de chaque caisse. Les bus ont été mutualisés pour acheminer les enfants arrivant de plusieurs régions. Le concept «My colo» porté par les MSA s’appuie sur un séjour de 15 jours avec une véritable volonté éducative pour l’apprentissage de la vie en groupe et l’ouverture à de nouvelles activités nautiques. Des choix qui ont provoqué un retournement en quelques années : les trois colos proposées par les MSA cet été à Beg Porz sont complètes.
Le centre accueille aussi des séjours coconstruits avec différentes MSA tels que les séjours intergénérationnels Part’âge [pour des personnes âgées résidant en Marpa, accompagnées par des jeunes scolarisés en maison familiale rurale dans la filière des métiers des services à la personne], Partir pour rebondir [afin de favoriser un premier départ en vacances et se retrouver en famille], Ensemble pour repartir [pour les ressortissants agricoles confrontés à des situations d’épuisement]. Des mutuelles comme Agrica ou Mutualia proposent des séminaires d’accompagnement au deuil ou pour de nouveaux retraités, que nous recevons également.
Pour développer cette politique sociale, nous menons des activités diversifiées, nécessaires à l’équilibre économique du centre. Avec une touche très particulière au réseau AVMA qui a la volonté de ne pas rogner sur la qualité de service – hébergement, nourriture, prestations à un coût accessible pour tous.
Quels impacts le village a-t-il sur le territoire ?
En pleine saison, nous fonctionnons avec 52 personnes – 20 en équivalent temps plein sur l’année. Deuxième employeur de la commune de Moëlan-sur-Mer, le centre participe au fonctionnement de l’économie à l’année. Les classes de mer font vivre les commerces locaux, fixent une activité, une vie et des emplois sur le territoire. Le centre participe à l’attractivité de celui-ci. Avec ses différentes activités nautiques, il donne une image moderne pour l’accessibilité à la mer et est perçu par les politiques locaux comme un maillon important pour l’aménagement du territoire.