Importantes mutations
Avec une intégration massive des femmes sur le marché du travail à partir des années 1960, un nouveau partage du temps entre travail rémunéré et responsabilités familiales a commencé à s’opérer. La population active féminine a quasiment doublé en une quarantaine d’années, passant de 4 837 000 personnes en 1975 à 8 685 000 en 2015. Autres évolutions, le souhait de formes d’unions plus souples, la diminution des mariages et leur fragilité accrue : un sur deux se termine par un divorce. En 2014, 241 292 mariages ont été enregistrés et 123 537 divorces prononcés.
Monoparentalité
De ce fait, le nombre de familles monoparentales et recomposées augmente. Un enfant sur cinq vit dans une famille monoparentale constituée, dans 82 % des cas, d’une mère avec un ou des enfants. Elles cumulent souvent de nombreuses vulnérabilités et sont confrontées à un taux de pauvreté bien supérieur à celui des couples avec enfants.
Recomposition
Un enfant sur neuf vit dans une famille recomposée. Y cohabitent parents, beaux-parents, frères, sœurs, demi-frères, demi-sœurs. Les relations entre les différents membres de la famille, la place des enfants, l’exercice de la coparentalité, la place du beau-parent, la garde alternée multipliant les lieux de vie… peuvent être sources de difficultés.
Risques de fragilisation
Les relations qui se développent au sein de ces différentes sphères familiales peuvent être complexes. Si la question du mode de garde reste toujours une problématique pour les familles, (en termes financier, d’offre, d’adéquation avec des besoins spécifiques), des situations génératrices de conflits – séparations, garde alternée – peuvent venir compliquer la donne et entraîner d’autres risques de fragilisation.
Familles agricoles
Des problématiques spécifiques aux familles agricoles persistent, en raison notamment du rythme particulier de l’activité agricole : pics d’activité saisonniers liés aux récoltes, tâches à effectuer très tôt le matin ou très tard le soir, survenue d’aléas et d’imprévus, etc. Il peut donc être plus complexe de gérer le quotidien, de trouver des modes de garde en horaires atypiques ou pour une période ponctuelle, de prévoir des départs en vacances…
Apport de solutions
Pour coller à toutes ces évolutions, les politiques publiques se sont progressivement adaptées. Création de places d’accueil des jeunes enfants afin de répondre à la progression du travail féminin, réponse aux inégalités territoriales dans le domaine de l’enfance, mise en place de dispositifs pour le soutien des familles monoparentales (prestations spécifiques, facilitation du recouvrement des pensions alimentaires…), médiation familiale en cas de conflit, soutien à la parentalité (les pouvoirs publics ont d’ailleurs lancé, fin juin, la stratégie nationale de soutien à la parentalité 2018-2022)…
Acteur-clé du milieu rural, la MSA, grâce aux chartes avec les familles, veut s’inscrire dans cette dynamique et contribuer à l’apport de solutions pour l’amélioration du cadre de vie des familles et l’accompagnement des territoires ruraux.