La présidente de la MSA Midi-Pyrénées Sud, Laurence D’Aldéguier, et Sébastien Bismuth-Kimpe, directeur général, ont reçu vendredi 24 mars Elisabeth Toutut-Picard, députée de la Haute-Garonne*, afin de lui présenter tout ce que la MSA met en place pour prévenir le risque chimique en agriculture.
Sylvain Loumagne, salarié d’une coopérative, élu de la MSA, administrateur et président du comité de protection sociale des salariés, était également présent et a témoigné de son expérience personnelle et de l’accompagnement de la MSA auprès de son employeur pour la réduction du risque chimique. L’entretien très positif a permis de faire mieux connaître la démarche de la MSA à la députée. Avec l’exposé d’initiatives locales et de l’approche nationale du nouveau plan santé sécurité au travail (SST), elle a constaté la cohérence des actions tant dans la prévention que dans la réparation du risque chimique.
Actions de terrain
À l’issue de la rencontre, Elisabeth Toutut-Picard a noté l’importance du travail fait sur le terrain et félicité la MSA pour sa démarche prospective. Elle a découvert que, grâce à son guichet unique et sa connaissance des exploitants agricoles, la MSA dispose d’une véritable « force de frappe », d’où l’intérêt pour elle de l’intégrer au tour de table de sa réflexion. Elle s’est dite « très à l’écoute des propositions que l’institution pourrait lui faire remonter dans le cadre du futur Plan national santé environnement ».
Le Dr Florent Masson, médecin du travail à la MSA Midi Pyrénées-Sud, et Marc Monplaisi, responsable prévention des risques professionnels, ont mis en avant les actions sur le terrain, notamment le dispositif « Phyt’attitude », dans lequel la MSA est engagée de longue date. Le Dr Masson a illustré très concrètement l’action de la MSA. Par exemple comment la détection d’une maladie de Parkinson, probablement liée à l’utilisation prolongée de produits phytosanitaires chez un salarié, a incité son employeur à initier une démarche avec la MSA et mettre en place une formation à la manipulation des produits.
Une démarche partenariale globale
Le Dr Michel Dutech, médecin généraliste et président de la communauté professionnelle territoriale de santé (CPTS) de Nailloux (31), a souligné l’importance de la dynamique partenariale, en prenant plusieurs exemples relatifs au risque chimique et à la conversion.
Les professeur Jean-Marc Soulat, chef du pôle santé publique et médecine sociale du CHU de Toulouse, médecin national au sein de la CCMSA et président national de l’INMA (institut national de médecine agricole), et Bernard Salles, professeur émérite des universités, toxicologue et président du conseil d’orientation scientifique de la MSA, ont présenté l’action institutionnelle de la MSA, déjà coordonnée avec les autres acteurs nationaux. Elle est ainsi partie prenante de la réflexion menée à l’échelon national. Ils ont indiqué que la démarche de la MSA devait s’orienter vers « une seule santé » (one health) humaine, animale, environnementale, la MSA étant en pointe sur les zoonoses.
Travail avec le centre antipoison
Justine de Saint-Germain, sous-directrice santé sécurité au travail de la MSA Midi Pyrénées-Sud (MPS), a exposé la déclinaison locale du prochain plan SST en cours d’élaboration. Le rapprochement avec les professionnels de santé permettra une meilleure coordination des actions sur les territoires. Un travail partenarial avec le centre antipoison de Toulouse permettra, lui, une prise en charge plus rapide par l’identification précoce d’intoxications aigües.
Enfin, le Dr Véronique Delagne-Charasson, médecin-chef du contrôle médical et dentaire de la MSA MPS, est intervenue sur la reconnaissance comme maladie professionnelle d’une pathologie liée à l’exposition au risque chimique, et sur la réparation financière dans le contexte du fonds d’indemnisation des victimes de pesticides.
* Membre de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire à l’Assemblée nationale.
Photo d’ouverture : Elisabeth Toutut-Picard au centre de la photo, à sa droite Laurence D’Aldéguier et Sébastien Bismuth-Kimpe, à gauche le Pr Jean-Marc Soulat.