L’art de l’empathie
Il y a des gens qui trimbalent une fibre sociale comme un don de la nature : c’est le cas d’Alain Giroire, attentif aux autres, pratiquant l’empathie comme on respire. Une nature généreuse qui embarque autrui dans le jeu de la vie en s’assurant de son bien-être. Un tempérament empreint de douceur qui le conduit tout droit dans les bras de la MSA de Gironde où il va faire toute sa carrière.
En 1971, il l’intègre comme agent aux écritures, au service des cotisations sur salaire. « Je ne savais pas ce qu’était la MSA. Je m’y suis bien senti. Ça correspondait à mes attentes et à mes idées. J’y ai travaillé toute ma vie. » Six ans et demi après ses débuts dans l’institution, une opportunité lui permet de rejoindre le service informatique. À cette époque, pas besoin de diplôme spécifique. Il apprend le métier d’opérateur en le pratiquant auprès de ses collègues. Quatre ans plus tard, il est programmeur.
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« Je ne l’ai jamais quittée »
Après s’être aguerri à la fonction pendant deux ou trois ans, ce petit-fils d’éleveurs installés dans la Vienne devient analyste. Ce rôle le ramène à son goût pour les autres : jusqu’à sa retraite fin 2011, il joue les médiateurs entre les utilisateurs des outils informatiques et ceux qui les gèrent.
Mais il n’en restera pas là pour assouvir ce besoin altruiste. Il se présente à chaque élection de la MSA comme délégué bénévole. Il est élu régulièrement dans le collège des salariés. De 2015 à 2020, il est administrateur à la MSA Gironde. Il y a deux ans, il est nommé président de l’échelon local. Son souci des autres porte en creux son attachement à la MSA. Rien de surprenant à cela : l’homme en est un militant. « Je ne l’ai jamais quittée. »
Le guichet unique : l’atout de la Mutualité sociale agricole
Le retraité porte fièrement les couleurs du deuxième régime de sécurité sociale de France. Il ne tarit pas d’éloges sur le guichet unique. À ses yeux il n’y a pas mieux pour prendre en charge l’ensemble des risques sociaux auxquels peuvent être confrontés exploitants et salariés tout au long de leur vie et délivrer des solutions adaptées à la situation de chacun. Cette approche de la personne n’existe nulle part ailleurs. « La MSA est à l’écoute de ses adhérents plus que dans le régime général », soutient-il avec ardeur.
Il vit à Landiras, un village situé dans les Landes girondines, une région boisée. « D’un côté, c’est la vigne, le vignoble. On est dans les Graves, décrit-il. De l’autre, la forêt de pins maritimes. La commune est la transition entre ces deux milieux. Son nom vient de là. Land-Iras, cela veut dire lieu de passage entre la vallée de la Garonne et la Lande. »
Des ateliers dédiés au bien-être
Enraciné dans son territoire, cet artisan du lien social s’engage également dans la vie de sa commune en 2007, comme conseiller municipal. En 2008, le voilà adjoint au maire. Là encore, ce qui le fait se lever chaque matin, c’est la volonté d’aider les autres, en ciblant en priorité les plus fragiles. Il y exerce la fonction de vice-président du centre communal d’action sociale (CCAS) dont c’est la vocation.
« Je ne savais pas qu’était la MSA. Je m’y suis bien senti. Ça correspondait à mes attentes et à mes idées. J’y ai travaillé toute ma vie. »
Cette nouvelle casquette augmente sa puissance d’action dans le canton comme bénévole de la MSA. Il aide au déploiement des ateliers dédiés au bien-être de l’association santé éducation et prévention sur les territoires (Asept). Des rendez-vous déclinés sur une multitude de thèmes proposent aux populations de prendre soin de leur santé mentale et physique en leur en montrant la voie en compagnie de professionnels. « On en a proposé de nombreux sur le bien vieillir, la nutrition, la mémoire, le numérique. J’essaie d’informer sur les dispositifs qu’offrent les associations comme l’Asept et MSA services. On a du monde qui vient. Ces services renforcent l’image de la MSA. »
On se dit presque tout …
Vous boitez ?
Quand j’étais enfant, j’ai eu des séquelles après le vaccin de la polio. C’était dans les années 1950, il y a eu dans ces années-là quelques problèmes avec ce vaccin. Ça m’a handicapé mais j’ai pu pratiquer des activités physiques, le cyclotourisme, des randonnées en montagne et je continue toujours à faire du vélo.
Qu’est-ce que vous aimez lire ?
Je lis beaucoup les journaux. Je m’intéresse à l’actualité en général, à tout ce qui se passe dans le monde et en France, à la vie quotidienne aux alentours, à la politique, au sport. Je suis abonné au Républicain, hebdomadaire diffusé dans le Sud Gironde, et au quotidien Sud-Ouest.
Voyager dans l’espace vous tente ?
Ça ne m’intéresse pas du tout. Je suis vraiment un terrien.
C’est quoi votre rêve ?
J’aurais voulu être coureur cycliste si je n’avais pas eu cet handicap. Le vélo me plaisait et me plaît toujours.
Votre coureur cycliste préféré ?
J’en ai plusieurs. André Darrigade, dont j’étais fan à 10 ans. Il n’a pas gagné le Tour de France mais il était très populaire. On le surnommait « Le Lévrier des Landes ». C’était un coureur de la région, des Landes. Il a 94 ans aujourd’hui. Il y a aussi Jacques Anquetil, le premier vainqueur de cinq Tours de France. Raymond Poulidor était aussi une idole, très populaire, il avait la cote auprès du public. J’ai apprécié aussi Bernard Hinault. C’est le dernier français à avoir gagné le Tour de France. Côté cyclistes étrangers, le Belge Eddy Merckx a marqué son époque.
Vous êtes intarissable sur les coureurs cyclistes ?
Quand on aime, on ne compte pas !