« Un bon point de rencontre, explique Didier Orivelle, conseiller en prévention et responsable du service prévention à la MSA Lorraine, c’est d’abord un réseau téléphonique qui permet d’appeler les secours (on évitera soigneusement les zones blanches), un endroit cartographié et identifiable, comme un croisement de routes forestières ou, faute de couverture téléphonique en forêt, le parvis de l’église ou la mairie la plus proche. Et, enfin, suffisamment de place pour stationner plusieurs véhicules de secours, afin d’éviter le sur-accident.
Le point de départ du projet, c’est la tempête de 1999. 14 millions de m3 de bois sont à terre en Lorraine. Beaucoup de repaires parcellaires ont disparu. Ce qui posait problème aux services de secours en cas d’accidents pour localiser les chantiers. Notre idée a été d’identifier des points de rencontre de secours au plus proche du blessé en forêt. à cette époque, le responsable de la sécurité ONF a identifié des points de rencontre des secours au plus proche des massifs forestiers concernés. En 2013, avec l’évolution du décret Travaux forestiers, la MSA, l’ONF et l’interprofession du bois ont repris le concept. Tous les représentants de la forêt publique et privée, des communes forestières, et les représentants du service départemental d’incendie et de secours (SDIS) de Lorraine ont été convaincus de l’intérêt du projet porté par un étudiant en master Qualité, hygiène, sécurité, environnement et également à l’époque pompier volontaire qui était en stage chez nous à la MSA. Jean-Baptiste est devenu depuis le Capitaine Aubertin. Il dirige aujourd’hui le centre de secours et d’incendie de Chelles en région parisienne. Il a en quelques mois construit un cahier des charges qui a été validé par tous. Il a posé le compas sur la carte de la forêt lorraine et inscrit un point tous les 3 km. Il a fallu vérifier la présence d’un réseau téléphonique et en cas d’absence déplacer le point de rencontre dans la commune la plus proche. Il a rendu sa copie en avril 2013. Des données qui ont ensuite été transmises aux services du SDIS qui les a intégrées à son logiciel d’intervention. Il y a aujourd’hui environ 33OO points de rencontre identifiés en Lorraine. 60 panneaux ont été posés, ce qui peut paraître modeste mais, suite aux accidents récents, les choses sont en train de bouger et la communauté de communes de Phalsbourg vient d’en commander une trentaine. L’association des communes forestières vosgiennes est également très impliquée dans la démarche en proposant une aide financière à l’achat de panneaux pour ses communes adhérentes. »
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