« Nous avons revitalisé pour cinq ans notre modèle démocratique », a déclaré ­Jean-François Fruttero le 23 mai, lors d’une conférence de presse annonçant les résultats des élections MSA. Dans un contexte de tensions agricoles, ce scrutin témoigne selon lui « de la vitalité démocratique du régime et de l’ancrage profond de la MSA dans les territoires ».

Bilan et perspectives

« Nos ressortissants peuvent compter sur la MSA et sur les élus qu’ils viennent d’élire, pour obtenir des avancées concrètes et travailler à l’amélioration continue de la qualité de service et de leur protection sociale, souligne-t-il. Ces résultats nous engagent à faire notre bilan, mais surtout à ouvrir de nouvelles perspectives, pour être toujours plus en phase avec les réalités de terrain. La MSA doit rester une solution de proximité, adaptée aux besoins des territoires ».

Les dirigeants saluent également le travail des 2 100 agents mobilisés pour organiser le scrutin et rappelé la nécessité de mieux faire connaître le rôle et les missions de la MSA. Thierry Manten insiste sur une action « en synergie avec les collectivités locales, les associations, les départements. De la lutte contre les déserts médicaux à l’accompagnement du handicap, en passant par les France services et les dispositifs pour la jeunesse en milieu rural, notre présence est active et concrète là où les besoins s’expriment. »

Répondre aux défis du monde agricole 

Anne-Laure Torrésin rappelle, de son côté, l’importance de ce moment démocratique : « Organisées depuis 1949, les élections MSA sont un pilier de notre démocratie sociale. Tous les cinq ans, elles redonnent du souffle et du sens à notre action. Dans un contexte de crises multifactorielles, les populations agricoles ont besoin d’un organisme de protection sociale à la fois solide, lisible et réactif. »

Les trois responsables ont enfin souligné que cette nouvelle mandature s’inscrit dans le cadre du plan stratégique MSA 2030, adopté en 2024, qui fixe les ambitions à venir : qualité de service, attractivité des territoires, innovation sociale, accompagnement des plus vulnérables et partenariats locaux renforcés. « La future Convention d’objectifs et de gestion 2026-2030, en cours de préparation, s’appuiera sur cette feuille de route ambitieuse pour répondre aux défis du monde rural et agricole », conclut Anne-Laure Torrésin.

Le processus électoral s’achèvera le 11 septembre avec l’élection du conseil d’administration de la caisse centrale, qui désignera la nouvelle gouvernance nationale pour cinq ans.

📊 Les chiffres à retenir

🏫 Nombre d’élus par collège

  • 1ᵉʳ collège (exploitants) : 5 175 candidats élus par 212 521 électeurs
  • 2ᵉ collège (salariés) : 5 558 candidats par 206 083 électeurs
    🏷️ Répartition syndicale
    CFDT : 49,46 %
    CFE-CGC : 26,70 %
    CGT : 10,89 %
    FO : 9,95 %
    CFTC : 3,00 %
  • 3ᵉ collège (employeurs de main d’œuvre) : 2 244 candidats par 19 069 électeurs

🚻 Parité

Femmes : 35,35 %
Hommes : 64,65 %

📈 Âge moyen des délégués : 55,4 ans

Répartition par tranches d’âge :
≤30 ans : 3,6 %
31-40 ans : 10,4 %
41-50 ans : 19,4 %
51-60 ans : 28 %
61-70 ans : 26,2 %
>70 ans : 12 ,2 %