Qu’est-ce qui vous a incité à vous engager ?


J’ai été élu à la MSA l’année précédant mon départ en retraite, contacté à l’origine par un ancien collègue qui m’a demandé si j’étais partant pour rejoindre les autres candidats sur sa liste syndicale. Puisque j’allais disposer de temps, pourquoi ne pas en donner un peu à l’organisme qui est garant de ma santé et qui versera ma retraite ? En quelque sorte, renvoyer l’ascenseur. Je suis aujourd’hui délégué suppléant, à Ars-sur-Moselle, une commune de 4 500 habitants sur un canton urbain en périphérie de Metz.

Comment exercez-vous votre mandat ?

À l’occasion d’une réunion avec les élus organisée par la MSA, j’ai proposé mes services en tant qu’ancien informaticien. On a fait appel à moi pour participer à la construction et à l’animation d’un module d’accompagnement au numérique. Il s’agit d’un programme de trois sessions de trois heures, destiné aux seniors. Ce que j’ai tout de suite accepté.

J’ai par ailleurs été sollicité en début d’année par la MSA Lorraine pour participer à une rencontre afin de réfléchir au rôle de l’élu, dans le cadre de la préparation du plan stratégique MSA 2025.

Pourquoi l’inclusion numérique ?

Aujourd’hui, il faut prendre en main ces nouveaux outils qui donnent accès à de nombreux services et informations. Si dans les villes, il existe des lieux pour accompagner cette évolution, tel n’est pas forcément le cas en territoire rural. Mais plus on est isolé, plus le recours à ces services est nécessaire et pratique. L’idée est de rendre les gens autonomes. Les compétences professionnelles que je pensais perdues vont donc pouvoir être utiles, d’autant que j’ai moi-même animé des formations dans le cadre de mon activité.

À travers ce module, on souhaite aussi éveiller la curiosité des participants et leur montrer les opportunités offertes par Internet. On lance une graine qui va germer et grandir. Les personnes pressenties pour conduire ces sessions seront réunies en septembre. Il est prévu qu’Emmaüs Connect nous donne des éléments communs pour l’animation des groupes.

Votre regard sur la MSA ?

On a la chance de rencontrer une structure qui, même si elle numérise ses services, est toujours ouverte, avec des interlocuteurs pour lesquels les mots « être humain » ont encore une valeur. J’ai toujours pu, lorsque je travaillais, trouver une personne disponible si j’en avais besoin.

Je connaissais aussi les séances de prévention des risques professionnels que la MSA conduit dans les entreprises – à la demande du Crédit Agricole, elle intervenait notamment sur les gestes et postures.

Mais la MSA « de l’intérieur », je ne la perçois que depuis que je suis élu. Lors des réunions, on échange avec des exploitants, des bûcherons, des horticulteurs, des personnes du secteur coopératif… Le monde agricole est vaste. En rencontrant les travailleurs sociaux, on mesure l’étendue de leurs compétences et de leur implication auprès de la population agricole. Et ça donne envie d’aider. Ce côté solidaire me plaît.