Pour ceux qui seraient tentés de croire que les assemblées générales sont faites pour formuler des bons principes sans lendemain, la MSA prouve le contraire. Les orientations du projet stratégique approuvées, elles, sont rapidement déclinées. À la croisée des chemins avec le rapport d’étonnement du directeur général, François- Emmanuel Blanc, quelques mois après sa prise de fonction le 1er octobre dernier. Quatre priorités institutionnelles sont arrêtées. Chacune d’entre elles donne lieu à la création d’un groupe projet.

Améliorer la qualité du service socle.

Les résultats des caisses sur le service socle, en particulier les délais de paiement des prestations, sont trop disparates. Le processus de mutualisation a conduit près de 40 % des salariés de la MSA à changer de métier. Réalisée à moyens presque constants, cette réforme majeure a amplifié les écarts de résultats au sein du réseau, en particulier en prestations familiales, en retraite, et dans le traitement de la déclaration sociale nominative (DSN). Il est indispensable que ces écarts se resserrent d’ici la fin de cette année.

Anne-Laure Torresin est directrice de projet du Groupe MSA, à la caisse centrale de la MSA.

– © Franck Rozé/le Bimsa

Déployer de nouvelles offres globales de service.

Le guichet unique est un atout majeur de la MSA puisqu’il n’existe dans aucun autre régime de sécurité sociale. Il permet d’apporter un service beaucoup plus personnalisé et complet aux adhérents. L’objectif est de renforcer encore cette plus-value, par exemple en décloisonnant certains des processus de travail et en amenant les services internes à travailler avec davantage de transversalité.


Le réseau est riche de ses 24 000 délégués, 16 000 salariés MSA et 9 000 salariés des structures de l’offre de services.

Renforcer notre présence territoriale et le développement d’activités.

La MSA est forte d’expériences diversifiées en ingénierie de projets : elle sait créer des maisons de santé pluridisciplinaires, des Marpa, des initiatives exemplaires dans le cadre des chartes en action sociale… Les réformes s’accélérant au niveau national, il est donc nécessaire d’affirmer sa présence en développement social local, dans la lutte contre la pauvreté et l’isolement social, les actions vers les professionnels de santé, la dépendance, et bien d’autres domaines.

Intensifier notre stratégie d’influence et le rôle des élus.

Cette communication institutionnelle, active de longue date en MSA, est hétérogène. Le réseau est riche de ses 24 000 délégués, des 16 000 salariés des MSA et des 9 000 salariés des structures de l’offre de services. Il doit se professionnaliser au service d’une communication institutionnelle qui devra être plus structurée, avec une doctrine unifiée sur les projets sociaux majeurs, en assurant une présence dans les instances décisionnaires.

Photo : © Martine Mouchy/CCMSA Image.