Pourquoi la MSA ?

À la fédération départementale des Jeunes Agriculteurs, on nous invite à nous engager auprès des partenaires. C’est intéressant d’entrer dans des organismes avec lesquels nous travaillons main dans la main. J’ai choisi la MSA. J’ai été élue déléguée en 2010 et je suis présidente de l’échelon local Essonne Sud depuis le début de mon deuxième mandat. Je me représente en 2020. Il y a beaucoup de choses à améliorer. Et quand on est à l’intérieur, c’est encore plus évident. Je m’intéresse de près à tout ce qui concerne l’amélioration de la relation de service.

Pas simple de s’approprier le rôle de déléguée ?

Il est vrai que je tâtonnais au début de mon premier mandat : la MSA, c’est vaste ! Mais je suis d’un naturel passionné. Je ne me laisse pas marcher sur les pieds. Je m’investis beaucoup dans ce que j’entreprends, cela me tient à cœur. Pour moi, les grandes valeurs sont le travail, la famille et les amis. Je me suis rendue aux premières réunions, puis j’ai bénéficié de formations. Depuis l’arrivée de mes enfants, aujourd’hui âgés de huit et six ans, j’ai aussi beaucoup appris sur les prestations familiales. Désormais, avec mon « grade » de présidente de l’échelon local, j’assure encore plus efficacement mon rôle de relais. Je contacte directement un responsable départemental de la MSA Île-de-France, ou je passe par mon espace élu MSA « mes messages-mes réponses » sur le site Internet et les situations sont rapidement traitées. Sur le secteur, je suis bien identifiée comme élue de la MSA : on vient me voir. D’autant qu’avec ma ferme pilote innovation, nous organisons des portes ouvertes. Nous sommes davantage connus.

Des actions phares ?

En 2016, après les inondations, j’avais demandé la prise en charge de cotisations et la mise en place d’échéanciers de paiement. C’est une aide importante pour les agriculteurs en difficulté. À l’initiative de la MSA et de la FDSEA(1), nous avons organisé une formation de sensibilisation aux risques de chutes de hauteur, à Étampes, en 2016. J’ai fait du phoning pour convier les salariés et les non-salariés agricoles à venir y prendre part. Contrairement aux départements limitrophes, qui ont dû annuler faute d’un nombre trop restreint de participants, nous sommes parvenus à la maintenir. En 2018, nous avons proposé quelque chose qui me tenait aussi à cœur : une formation aux gestes de premiers secours, avec le concours d’un conseiller en prévention. Avec toutes les activités que nous menons à la ferme, il est essentiel d’en savoir un minimum à ce sujet.

Vous représenter en 2020, pour faire quoi ?

Nous avons prévu de développer une action de formation aux gestes et postures, ainsi qu’aux risques électrique et phytosanitaire. Nous souhaiterions également mettre en place des formations collectives à l’utilisation du Tesa web. L’outil est sûr et facile à prendre en main mais nous manquons encore de conseils pour optimiser la démarche. Je suis intervenue chez un voisin pour l’accompagner car il rencontrait quelques difficultés. J’apprécie personnellement cet aspect de mon engagement, la solidarité humaine.

(1) Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles.