Permettre à des pères de réaffirmer leur place, fragilisée par l’incarcération ou une rupture plus ancienne, à travers un groupe de parole animé par un psychologue et un éducateur spécialisé, à la maison d’arrêt de Bourges, dans le Cher ; réaliser un court-métrage sur le quotidien en famille, pour dédramatiser les moments difficiles et sensibiliser à des messages préventifs, grâce à un réseau d’aide spécialisé aux élèves en difficulté, à Nogent-le-Rotrou, en Eure-et-Loir ; savoir repérer et réagir face au harcèlement, par les apports d’une conférence-débat à Neuville-aux-Bois, dans le Loiret…

Ce n’est là qu’un petit aperçu de la palette d’actions cofinancées par la MSA Beauce Cœur de Loire et mises en oeuvre dans le cadre des dispositifs de soutien à la parentalité, dont les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents (Reaap) font partie. 

En 2017, la caisse est présente sur les trois départements de son périmètre. Dans le Cher, elle soutient 14 projets, dont six nouveaux, pour une dotation totale de 5 000 euros (4 000 euros en 2016). Parmi ces derniers, deux sont accompagnés par un travailleur social, le référent MSA enfance jeunesse famille. Il s’agit de la réalisation de la 7e édition sur le comité ouest du journal des parents, Parents balade, mis en forme par le Théâtre Bambino et le service communication de la CAF, et d’un spectacle de marionnettes pour les tout petits (0-5 ans) et sur la thématique d’Halloween pour les plus grands (5-12 ans), à Ineuil.

Le 27 octobre 2017, le Reaap 18 organise un grand jeu familial sur les traces de Jack O’Lantern, à Ineuil. L’action réunit une soixantaine de personnes. – Photos : ©Reaap 18.

Communication non violente

Dans l’Eure-et-Loir, neuf projets sur 21 actions cofinancées ont vu le jour l’année passée, comme une conférence-débat sur la pédagogie Montessori à Courville-sur-Eure, un cycle d’ateliers « restaurer l’estime de soi » pour mobiliser les mères contre les violences intrafamiliales, notamment en milieu rural, à Nogent-le-Rotrou, ou un spectacle interactif conçu par la troupe « Olympio » et le Reaap sur la légitimité de l’interdit, La socialisation : non, c’est non, à Brézolles.

La contribution de la MSA Beauce Coeur de Loire y est également de 5 000 euros, tout comme dans le Loiret, qui compte quinze nouveaux projets sur 23 en 2017, parmi lesquels un atelier sur la communication gestuelle avec les bébés et une conférence-débat sur la communication non violente à la halte-garderie parentale « Les petits loups » de la Ferté-Saint-Aubin. Des initiatives également accompagnées par un travailleur social de la MSA Beauce Coeur de Loire. 

En 2018, le soutien à la parentalité se prolonge par l’appui et l’accompagnement de projets en tous genres. Deux d’entre eux se sont tenus dans le sud du Cher, à Saint-Germain-des-Bois et à Bigny Vallenay, les 28 février et 7 mars. Sur la première des deux dates, pas moins de 200 personnes avaient répondu présent pour venir participer au grand jeu familial dans l’univers des pirates. La famille c’est ça : savoir se retrouver autour de sujets sérieux mais aussi de moments ludiques.

« Dis papa, c’est quoi les Reaap ? »

Hé bien, tu vois, les réseaux d’écoute, d’appui et d’accompagnement des parents ont pour ambition de leur redonner confiance et de les aider à assurer leur rôle parental. Les actions développées dans le cadre des Reaap s’adressent à toutes les familles dans un souci de prévenance et de réassurance.

Ainsi, peuvent être abordées les questions suivantes : la place de chacun des parents ; l’attention à l’enfant et à ses besoins ; la responsabilité dans la protection des enfants et pour une éducation sans violence ; les questions relatives à l’autorité, à la gestion des conflits et au respect des règles de vie ; la santé ; la sexualité ; la crise de l’adolescence ; les conduites à risque, etc.

Le dispositif repose sur la participation active des parents et, surtout, sur la reconnaissance et la valorisation de leurs compétences. Il s’agit bien de leur apporter une écoute et un appui, et non de les « éduquer » ou de les « rééduquer ». Cette finalité induit une méthode particulière valorisant leur libre adhésion, la pédagogie par les pairs, le développement de l’échange de pratiques.

Ce soutien à la parentalité recouvre aujourd’hui un ensemble de dispositifs encadrés et gérés par différentes institutions (ministères, organismes de protection sociale), et souvent mis en oeuvre par des associations.