Le 12 juillet dernier, deux incendies « hors normes » se déclarent dans l’après-midi à Landiras et à La-Teste-de-Buch, deux des 159 communes à dominante forestière de la Gironde. À La-Teste-de-Buch, ce sont 7 000 hectares qui sont ravagés. Près de 20 000 personnes sont contraintes de quitter leur logement. Dans la zone de Landiras, 13 800 hectares sont réduits en fumée. Le 26 juillet, après « deux jours de lutte acharnée contre les flammes par nos sapeurs-pompiers, 12 jours d’angoisse et d’attente pour les habitants évacués, 12 jours aussi de mobilisation exemplaire de tous les acteurs engagés dans la gestion de cette crise », selon le communiqué de presse de la préfecture, les deux feux sont « fixés ».
20 800 hectares brûlés et 36 750 habitants évacués
Par ce terme très technique (« fixés »), il faut comprendre que le feu est toujours en cours mais qu’il ne progresse plus. Bilan à ce moment-là de la « crise exceptionnelle » qui a mobilisé près de 3 000 sapeurs-pompiers, dont des soldats du feu venant des régions voisines : 20 800 hectares brûlés et 36 750 habitants évacués. Cependant, la préfecture prend soin de rappeler que la sortie de crise est encore loin. « Attention, ces feux sont fixés, ils ne sont pas pour autant éteints. Cela signifie qu’il n’y a plus de foyers actifs, grâce à l’action des pompiers, mais les risques de nouveaux départs ne sont pas pour autant écartés. »
Des incendies hors normes
Le 29 juillet, pour La-Teste-de-Buch, une nouvelle étape dans la lutte contre le feu est franchie : il est question de feu « maîtrisé » dans le point presse de la préfecture qui, une fois encore, en explique le sens : « Ce terme signifie que les risques de reprise sont désormais considérés comme limités et qu’une reprise majeure du feu est écartée. Il s’agit de l’avant-dernière phase avant que le feu soit déclaré définitivement éteint. »
Mais le 9 août, l’incendie « fixé » depuis le 26 juillet à Landiras reprend au niveau des communes de Saint-Magne, Hostens, Belin-Beliet (17 maisons sont détruites), à quelques kilomètres des Landes, bientôt gagnées également par les flammes.
Mobilisation de la MSA Gironde
Consciente de l’impact que cette crise peut avoir sur la population agricole (salariés, exploitants et employeurs), la MSA Gironde exprime sa solidarité et son soutien aux ressortissants agricoles, aux professionnels de la sylviculture et aux personnes qui ont vu s’envoler en fumée en quelques minutes des années de travail et d’économie.
Un service de soutien et d’écoute a été mis en place pour faire face à la situation, avec notamment l’ouverture d’une ligne téléphonique dédiée : 05 56 01 48 33 ; et la mise à disposition d’une adresse e-mail : recouvrementamiable.blf@msa33.msa.fr. Tout un ensemble d’aides sociales et psychologiques sont accessibles par e-mail : accueilsocial.blf@msa33.msa.fr ou téléphone : 05 57 55 54 60. D’autres initiatives sont précisées sur le site Internet de la caisse.
Des exploitants ont déjà contacté la MSA pour bénéficier d’un accompagnement (report de paiements, déclaration sociale nominative, chômage partiel) ou obtenir une aide financière des services d’action sanitaire et sociale. Ceux-ci travaillent en étroite collaboration avec les communes, les relais familiaux et locaux. Ils se préparent à répondre aux demandes d’aide qui ne manqueront pas d’intervenir sitôt terminée cette séquence de crise.
Un cumul de calamités climatiques
En attendant, la MSA Gironde recense les besoins et prépare des interventions sociales auprès de ceux qui ont déjà été victimes des aléas climatiques (gel, sécheresse, grêle), peu avant ce long épisode d’incendies. Il s’agit de les aider à surmonter toutes ces catastrophes naturelles qui ont mis à mal la production et l’activité agricole. Les actions de soutien ciblent le secteur de la sylviculture, les élagueurs, les scieries, les éleveurs, les viticulteurs et les maraîchers.