Après trois ans d’absence, et pour son centenaire, le Sima revient avec une édition renouvelée : qu’est-ce qui a changé ?

Le salon international du machinisme agricole est réellement devenu le salon international des solutions et technologies pour une agriculture performante et durable. Ce repositionnement est issu d’un certain nombre de réflexions. Historiquement, il se tenait en février. Nous le programmons désormais en novembre afin de correspondre davantage au calendrier de lancement des nouveaux produits, et donc aux décisions d’investissement des agriculteurs. Certains fabricants attendent la tenue du Sima pour lancer leurs dernières innovations.

Par ailleurs, notre volonté était de faire évoluer un salon très ancien, dédié à la seule machine agricole, vers une offre plus large qui intègre les nouvelles technologies, dont le numérique et la robotique. Cette agriculture de précision est notamment portée par des startups. Elle répond à des nouveaux enjeux sociétaux, de qualité et de durabilité : produire toujours plus mais produire mieux.

153 000 visiteurs, 20 pays, 1 000 exposants

Isabelle Alfano SIMA
Isabelle Alfano est directrice du pôle agroéquipements et construction de Comexposium depuis 2019.

Des nouveautés ?

Nous avons raccourci le format des 90 conférences proposées sur les cinq jours, en prenant soin de toujours positionner l’agriculteur au centre des débats. Les Sima talks, qui permettent aux experts de prendre la parole sur des thématiques engagées en lien avec les préoccupations agricoles actuelles, ne durent que 45 minutes. Une formule que nous réitérerons sans doute en adoptant un format encore plus dynamique.

Autre nouveauté : le Sima Tech, lieu d’échanges, d’ateliers et de rencontres, est consacré à l’amélioration de la rentabilité des exploitations, la réduction de l’impact environnemental et la prise en compte de la transition agro écologique. Sans oublier les rendez-vous Tech&Bio by Sima, des conférences et un parcours qui illustrent notre nouveau positionnement au bénéfice d’une agriculture plus performante et durable. Enfin, les Farming awards, qui récompensent des réalisations innovantes ayant des impacts sociaux, économiques et environnementaux… Nous avons été très impressionnés par la diversité des candidatures.

Un premier bilan ?

Si la fréquentation est en baisse par rapport à 2019, avec 153 000 visiteurs, nous pouvons dresser un bilan qualitatif. Le ressenti est très bon : nous attirons de nouveaux profils et nous constatons un rajeunissement des exposants et des visiteurs. L’enjeu est maintenant d’instaurer ce nouveau calendrier. Nous savions que ça n’allait pas entrer dans les habitudes dès la première édition.

Notre dimension internationale reste affirmée, avec plus de 120 pays représentés. Nous avons également concentré nos efforts sur le marché français, qui, je le rappelle, est le premier marché européen de la machine agricole. Nous ne négligeons pas les grands acheteurs, cela s’entend, et nous accordons une attention toute particulière en région, auprès des concessionnaires, en organisant des opérations particulières et en affrétant même des bus pour aider nos visiteurs à venir au salon.

Photos : © SIMA