« Sur le terrain, la majorité des exploitants assurent le transfert et la distribution de lait aux veaux au seau, même s’il est enregistré ces dernières années un recours croissant au taxi-lait, expliquent Pauline Lecorguillé et Claire Cloarec, conseillères en prévention des risques professionnels. Cela implique des déplacements de charge de manière répétitive et, de ce fait, des postures contraignantes notamment au niveau des membres supérieurs et du rachis. »

Un questionnaire diffusé aux éleveurs bovins lait

C’est pourquoi le service prévention a lancé une étude « pour comparer et évaluer les différentes modalités de collecte, transfert et distribution du lait aux veaux, et repérer les variables ayant un fort impact potentiel sur la santé des opérateurs ». Afin d’être au plus près du travail réel, il a diffusé un questionnaire à l’ensemble des éleveurs bovins lait bretons. Objectif : recueillir les méthodes de travail, les contraintes perçues et le retour d’expérience des exploitants pour recenser et apprécier les situations de travail de référence et les variantes à analyser.

Les observations ont eu lieu sur l’élevage de la station laitière expérimentale de Trévarez (Finistère) avec une évaluation des situations retenues et l’utilisation de plusieurs modèles de taxi-lait, disposant d’options différentes. En partenariat avec la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne, la MSA d’Armorique travaille avec E-mage in 3D, studio de développement de solutions numériques. Il propose une analyse biomécanique des mouvements dans un cadre fonctionnel pour la prévention des troubles musculosquelettiques.

Pour l'étude, les mesures ont été établies via la motion capture (captation et enregistrement des gestes et postures par l’intermédiaire de capteurs inertiels placés sur les articulations) par E-mage in 3D, studio de développement de solutions numériques basé à Camaret-sur-Mer.
L’étude a été réalisée en partenariat avec la Chambre régionale d’agriculture de Bretagne et avec l’entreprise E-mage in 3D, studio de développement de solutions numériques basé à Camaret-sur-Mer.

Les mesures ont été établies via la motion capture (captation et enregistrement des gestes et postures par l’intermédiaire de capteurs inertiels placés sur les articulations). « Une analyse des données fournies est en cours, précisent les conseillères. Elle devrait permettre de bâtir une matrice d’aide à la décision avant l’achat d’un taxi-lait et éventuellement, selon les problématiques soulevées, de rédiger un cahier des charges pour la conception et la construction d’un taxi-lait ergonomique et adapté aux besoins des exploitants. »

Photos : service prévention des risques professionnels de la MSA d’Armorique