La MSA et les territoires ruraux sont précurseurs pour la réflexion sur la réforme de la dépendance. Nous avons dû réfléchir à des solutions de maintien à domicile le plus longtemps possible. Cela a forcé l’imagination et le travail collectif dans les départements. Il a fallu cette intelligence collective de territoires, de régimes de protection sociale, de structures pour arriver à un maillage, qui n’est jamais suffisant, mais qui est réfléchi à l’aune de ce que nous allons peut-être mettre en place avec cette réforme.
Nous devons faire front tous ensemble car elle est devant nous et nous concernera tous, quel que soit notre parcours. Autant la préparer. Penser la dépendance, c’est aussi penser à un processus. Il y a tout un cheminement, qu’il faut préparer au mieux. Pourquoi ne pas réfléchir à des structures qui ne freinent pas, n’entravent pas la vie sociale ?
Aujourd’hui, les retraités sont de plus en plus actifs, on vit plus longtemps qu’avant, en meilleure santé. Un travail est nécessaire sur la prévention. Nous aurons besoin de l’ingénierie et de l’innovation des régimes de protection sociale et de tous les acteurs (départements, collectivités) pour repousser au maximum tout ce qui peut créer la dépendance. Nous y arriverons car beaucoup de chantiers innovants sont ouverts sur ce sujet.
Le cheminement doit s’accompagner d’un meilleur travail sur la citoyenneté, sur le respect de la personne et sur le regard que la société porte sur elle. Celle-ci peut très vite mettre en retrait. C’est ce qui fait aussi que le système, très plaqué, cloisonné, est à bout de souffle. Les personnes âgées demeurent des citoyens à part entière et ont le droit à la même activité, la même reconnaissance sociale que les autres.