Quelles sont les missions du contrôle médical ?
Les missions traditionnelles du contrôle médical sont de trois ordres : l’expertise médico-sociale individuelle (EMSI), qui concerne tous les avis médicaux rendus sur les demandes de prise en charge de certaines prestations par l’assurance-maladie (indemnités journalières, transport sanitaire, accidents du travail/maladies professionnelles, affections de longue durée, etc.) ; les activités d’accompagnement de l’organisation et de la structuration de l’offre de soins — notamment via les projets d’exercice coordonné (maisons de santé pluridisciplinaires) — et de promotion de l’exercice de la médecine en milieu rural ; enfin, la gestion du risque qui comprend la lutte contre la fraude.
Comment l’activité est-elle réorganisée pour affronter la crise sanitaire ?
Nous devons garantir le versement des prestations aux assurés. Dans le cadre du plan de continuité d’activité, nos fiches métiers déterminent trois priorités : maintenir le versement des indemnités journalières, traiter les demandes pour affection de longue durée, poursuivre les études d’imputabilité des demandes d’accidents du travail/maladies professionnelles. Mais pour assurer la continuité de notre mission de service public, nous devons commencer par protéger et équiper les collaborateurs. Dès le lundi 16 mars, la veille du confinement, la cellule de crise pilotée par Éric Dalle, directeur général de la MSA du Limousin, prend les dispositions nécessaires pour élargir le travail à distance en privilégiant les personnes à risque. Le lendemain matin, onze des treize membres du contrôle médical sont équipés pour télétravailler depuis leur domicile.
Depuis, comment assurez-vous les échanges entre vous et avec le réseau ?
Nous faisons des points réguliers par téléphone ou à l’aide des outils numériques mis à disposition, dont les messageries instantanées et la visioconférence. Par ailleurs, nous avons instauré un roulement : une matinée par semaine, deux d’entre nous se rendent sur site, à Limoges, pour trier, numériser et indexer les formulaires de demande de prestations qui nous parviennent encore sous forme papier. Nous échangeons autant que nécessaire avec le médecin coordonnateur régional, sur la communication et la mise à jour des procédures, avec la direction du contrôle médical et de l’offre de soins de la caisse centrale, et avec le médecin chef de la MSA Dordogne, Lot et Garonne, notre caisse de mutualisation, pour harmoniser nos pratiques.
Où trouvez-vous l’information en santé publique ?
Pour nous informer sur les mesures et les procédures, nous consultons quotidiennement les publications de la direction générale de la santé et de Santé publique France. Pour les données épidémiologiques, nous utilisons l’observatoire cartographique Géodes, accessible par tous depuis le site de santepubliquefrance.fr Il permet d’accéder aux principaux indicateurs de santé région par région. C’est un outil dérivé de Géoclip dont nous avons l’habitude de nous servir pour établir les diagnostics territoriaux en amont des créations de communautés professionnelles territoriales de santé. Nous travaillons actuellement sur deux projets, en Haute-Vienne et en Creuse. Cette dynamique reprendra après la levée du confinement.
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Visages d’une institution mobilisée. Dossier de notre numéro spécial Covid-19.