Rencontre avec Jean-Pierre Baber, élu MSA dans le Nord

Comment avez-vous croisé la MSA ?

J’ai d’abord exercé une activité dans le secteur industriel. J’ai aussi été amené à animer des formations notamment en secourisme et suis intervenu en mission locale, d’où une habitude de contacts avec les jeunes.

Je suis cotisant au régime agricole depuis 2011, année de mon arrivée à temps plein à l’Institut de Genech ; j’y travaille à l’entretien des bâtiments et, selon les besoins, assure des formations à la maintenance et l’utilisation des matériels paysagers et horticoles, que ce soit en direction des jeunes ou des adultes. 2 000 apprenants sont réunis sur le site, de la 4^e à la licence – un petit village dans le village de Genech – et 900 sur celui de Lesquin. En 2015, on m’a proposé de rejoindre la MSA pour participer à l’animation et aux activités qu’elle mène. J’ai été élu délégué puis président du comité d’échelon local du Douaisis-Valenciennois.

Une initiative particulière menée sur votre territoire ?

Une journée dédiée au handicap, initiée par mon prédécesseur Patrice Dubois, aujourd’hui administrateur à la MSA Nord-Pas de Calais, et par l’ancien proviseur du lycée horticole de Raismes.

Notre volonté était de sensibiliser les jeunes de l’établissement sur le quotidien des personnes en situation de handicap. Organisée le jour des portes ouvertes, avec l’aide du Collectif handicap et accessibilité pour tous, cette rencontre a permis à des professionnels d’échanger avec les jeunes et les adultes présents. Des ateliers sur les différents handicaps et un parcours en fauteuil roulant étaient proposés pour faire prendre conscience des difficultés rencontrées par les personnes confrontées à ces situations. La présence des intervenants a permis de renseigner les gens demandeurs d’aide et de conseil. Une initiative reprise plus tard dans un autre établissement, et aujourd’hui demandée par un autre.

C’est celle qui m’a le plus pris au cœur. Mais le comité d’échelon local en assure bien d’autres notamment sur la sensibilisation aux méfaits de l’alcool et de la drogue, l’hygiène corporelle et des mains, la nutrition…, que nous menons un peu partout – lors de fêtes et foires agricoles ou dans des établissements scolaires – et régulièrement. Nous sommes bien entendu en lien avec l’équipe de la vie mutualiste de la MSA pour faire remonter des informations, des demandes, voire signaler des situations délicates.

Qu’est-ce que cela vous apporte ?

Que du bonheur ! C’est très formateur sur la vie du monde agricole et horticole, positif, varié et jamais monotone. J’aime quand ça bouge. En choisissant de me présenter, j’avais décidé de m’investir totalement. Je ne conçois pas l’engagement autrement, et ce à tous les niveaux : vie professionnelle, quotidienne, associative… Et tout doit se faire avec le cœur.

Je voulais aider, pouvoir partager et restituer ce que j’ai appris. Il faut que j’apporte quelque chose. Ce besoin d’aider vient probablement de mon histoire : ma famille, originaire d’Europe de l’Est, a des racines agricoles ; mes séjours là-bas m’ont donné l’occasion de proposer des coups de main, de cultiver la solidarité et aussi de porter un regard qui permet de relativiser. Cette fibre, cette essence de vie sont toujours avivées par mes proches : ils me soutiennent dans ce choix.